PARIS / #Resto : Le Tarim, un restaurant Ouïghour à Paris

Classé dans : BONNES ADRESSES, EUROPE, FOOD, FRANCE, Paris | 0

La Chine est immense et pour ceux qui ne le sauraient pas, on trouve à l’ouest de ce pays une région qui partage ses frontières avec 8 autres pays : Mongolie, Russie, Kazakhstan, Tadjikistan, Inde, Pakistan, Kirghizistan et Afghanistan…  C’est l’une des 5 régions autonomes de la Chine, appelée le Xinjiang, dont la capitale est Urumqi. On y parle turc, mais aussi mandarin (la langue officielle de la Chine). Ses habitants sont musulmans pour la plupart.

Si je me sens obligée de remettre les choses dans leur contexte géographique et culturel, c’est parce que rares sont les personnes en France à savoir de quoi on parle exactement lorsqu’on dit « Ouïghour ». Et pourtant, on entend beaucoup de choses sans le savoir sur cette région, qui, comme le Tibet, est une enceinte de troubles et de dysfonctionnements politiques au sein de la RPC. Voir en fin d’article pour une série de liens utiles, pour ceux qui aimeraient en savoir plus.

Que mange t-on chez les Ouïghours ?

Raviolis à la viande, soupe traditionnelle, pâtés de riz, grillades… j’ai du mal à me souvenir des noms des plats malheureusement… L’un des plats traditionnels est constitué de nouilles rondes épaisses sautées avec des légumes et de la viande (de l’agneau ou du poulet la plupart du temps). Cela s’appelle le Komar Leghmen, me semble t-il. Les petites brioches à la viande d’agneau et aux légumes, un encas vraiment délicieux, s’appellent samsa. Pensez à accompagner le tout d’un thé à la rose ou aux fleurs (au choix). On vous le servira dans de magnifiques théières en porcelaine décorées… un plaisir !

Pour goûter encore plus à l’Asie à Paris : 

>>> GUIDE SPECIAL : L’Asie à Paris <<<

Cette cuisine du Nord-ouest de la Chine, préparée par une communauté turcophone, se rapproche de la cuisine turque, paraît-il. Mais on y trouve aussi des influences chinoises, comme dans la préparation des nouilles, j’ai l’impression. Néanmoins, j’avoue que je manque de points de comparaison pour bien apprécier et comprendre cette cuisine. J’ai adoré la goûter. Un petit regret sur le fait que les nouilles étaient un peu grasses, ce qui ne m’a pas empêché de tout manger). L’accueil est particulièrement chaleureux, le décor assez typique (décoration de la région) et le quartier ne manque pas d’ambiance, ce qui n’est pas pour gâcher les choses (Paris XI Represent).

Manger à plus de 6 000 km de chez soi

C’est une amie ouïghoure m’a fait découvrir le Tarim. Apparemment, il s’agirait du 1er (et du seul ?) restaurant ouïghour ouvert en France. Les gérants sont ouïghours, et lorsque je vois cette amie, si loin de chez elle, tellement souriante en parlant sa propre langue en revoyant les membres de sa communauté qui sont devenus ses amis, si enthousiaste de nous faire goûter les spécialités culinaires de sa région, cela me fait vraiment chaud au coeur. C’est si particulier d’observer ce phénomène d’éloignement géographique à travers un rapprochement social et une folle envie de faire découvrir à ses amis ce qui représente sa culture. C’est génial que ça puisse passer par la nourriture.

A tester si vous recherchez une expérience qui vous change de l’ordinaire, donc !

Fiche d’identité : Le Tarim

Type de cuisine : Ouïghour (Chine)
Prix : le plat est à 11€ environ, pour un menu EPD compter 25€, des réductions sont possibles sur Lafourchette
Adresse : 74, rue Jean-Pierre Timbaud – 75011 Paris
N° de téléphone : 01 43 55 04 73

Pour plus d’idées où manger à Paris : 

>>> GUIDE FOOD : Paris <<<

Infos supplémentaires sur la région du Xingjiang et la communauté ouïghoure :
Courrier International a consacré plusieurs articles et dossiers sur la question, dont l’un rédigé par un caméraman d’origine ouïghoure travaillant à Beijing : « Être Ouïghour en Chine » et un autre « Chine. Au Xinjiang, la Chine prend ses leçons chez Staline » (article de 2014).
Plus ancien, un dossier « CHINE. Cent façons ou presque d’être chinois. » explique extrêmement bien la diversité culturelle qui existe sur le territoire chinois. L’auteur, Dru Gladney, est un spécialiste de « La Question Ouïghoure » comme il l’appelle.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.