Un après-midi au Palais Royal

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler cette fois d’un endroit pas si secret que ça, ni hors des sentiers battus. Un endroit qui peut être plein de touristes à certains moments, ou de photographes, ou de futures mariées enterrant leur vie de jeune fille auprès des colonnes de Buren… ça ne donne peut-être pas envie comme ça, mais au fond, cet endroit n’est pas si fréquenté que ça compte tenu de sa beauté ! C’est un endroit où l’art contemporain rencontre l’histoire.

Si vous déambulez dans Paris l’été à la recherche d’un endroit tranquille pour lire votre livre près d’une fontaine – parce que vous venez de décider que le Jardin du Luxembourg et les Buttes Chaumont, clairement, c’était hors de question, prenez la direction du Jardin du Palais Royal. Allez vous asseoir dans les fauteuils-poèmes de conversation appelés « les Confidents », une œuvre d’art de Michel Goulet en libre service. Observer avec interrogation les fontaines-boules de Pol Bury, les Sphérades. Vous profiterez d’une atmosphère tranquille et paisible en plein cœur de Paris – un peu alternative avec les œuvres qui parsèment le jardin.

J’aime particulièrement les colonnes de Buren – une œuvre réalisée en 1986 dont le vrai nom est en fait « Les Deux Plateaux » – qui font bel écho aux longues galeries du Palais Royal. Ces galeries sont les ancêtres des passages couverts de Paris, Le lieu entier est empreint d’une atmosphère entre deux époques : le Siècle des Lumières y côtoie le Modernisme, notamment grâce aux différents artistes qui occupent aujourd’hui cet ancien palais d’été. Ce mélange de temporalités n’est pas sans rappeler la proximité de la Comédie Française, à deux pas. Le jardin du Palais Royal est d’ailleurs un bon point de chute pour se promener avant de se rendre au théâtre.

Dans l’après-midi, après une petite balade, tranquillisez-vous et allez déguster un thé matcha ou un thé yuzu au Café Kitsuné (ouvert l’été) sous une galerie. En passant, admirez la boutique dépôt-vente de Didier Ludot, qui possède encore dans sa vitrine des tenues de grand luxe du début du siècle dernier !