JAPON / Les petits secrets de Kyoto

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Cet article est le deuxième d’une série de rencontres avec les Travel Angels de Vivre le Japon. Je vous avais déjà parlé de Yoann à Fukuoka, cette fois, j’ai pu faire la connaissance de Clément, à Kyoto.*

Kyoto au printemps : fausse bonne idée ?

On peut croire, et à juste titre, que venir à Kyoto pour la saison des sakura, c’est un peu comme se jeter dans la fosse aux lions : des hordes de touristes se pressent le long des allées d’Higashiyama pour aller voir les magnifiques Kiyomizu Dera, Kodaiji, Heian Mingu, Chion-in et autres temples et sanctuaires qui jalonnent le centre-ville. Les restaurants sont tout le temps pleins, les trains aussi. Je ne mentionne même pas Gion, où certains badauds se massent à la tombée du jour dans l’espoir de pouvoir photographier une geisha…

Bien sûr, lors de mon premier voyage au Japon, j’avais beaucoup aimée Kyoto puisqu’elle offre toute l’imagerie traditionnelle qu’on se fait du Japon. J’avais passé des heures à déambuler ses petites ruelles traditionnelles. Il est vrai que quand on parle du Japon impérial, historique, bourgeois, on parle en fait de Kyoto. Cependant, pour mon deuxième séjour dans ce pays, et particulièrement au moment où tout le monde retient sa respiration avant l’éclosion des bourgeons de cerisiers, j’avais besoin d’autre chose. Sortir des sentiers battus peut-être, ou voir une autre facette de la ville.

D’heureux hasards en petites découvertes

La rencontre avec Clément tombait donc à point nommé. Il m’a donné rendez-vous dans la seule maison libre de l’ensemble de résidences dont il s’occupe. C’est déjà une expérience nouvelle que de pouvoir pénétrer dans une jolie demeure, au milieu d’un quartier résidentiel très tranquille situé près du Chemin des Philosophes (un « haut-lieu des cerisiers », comme il le dit lui-même, mais pas en fleurs à ce moment-là ! La floraison avait du retard cette année).

Sans compter que ce jour-là, il pleuvait des cordes. Rien de mieux pour se réchauffer donc, que de pousser la porte et découvrir, au sec, une maison que des propriétaires français ont savamment décorée dans un style japonais, avec quelques touches européennes, toutefois. C’est ainsi que j’apprends que dans les maisons japonaises, on peut parfois aménager un coin de méditation zen : une petite alcôve au fond de laquelle on suspend généralement une sentence ou calligraphie japonaise pour encourager l’exercice spirituel.

Les explications de Clément sur cette maison sont instructives (on sent qu’il connaît très bien son métier) : dans un autre registre, je découvre ainsi la cabine traditionnelle de douche à la japonaise. Un genre de cube totalement fermé où l’on se douche à l’extérieur de la baignoire avant de pouvoir remplir cette dernière d’eau chaude, comme pour recréer son petit bain chaud privé.

Découverte de Reikanji, temple exclusif

Pour continuer sur la lancée des petites découvertes, Clément me propose ensuite d’aller découvrir le temple Reikanji, à deux pas de la maison : chance inouïe, ce temple plutôt isolé (par rapport à Higashiyama où l’on ne fait pas cinq pas sans s’incliner devant un Bouddha) n’ouvre ses portes qu’une fois par an pour une semaine ! Devant mon étonnement, on m’explique en effet qu’accueillir les touristes demande une logistique que tous les temples n’ont pas.

Le temple de Reikanji est pourtant réellement digne d’une visite : son jardin est entièrement recouvert de mousse et surtout, il comporte de nombreux pieds de camélias, tous d’une couleur différente… avec la pluie, certaines fleurs sont déjà tombées au sol et constellent de rouge et de rose le tapis de mousse vert tendre, presque vert fluo avec la luminosité du ciel pluvieux. C’est un véritable régal pour les yeux !

Reikanji renferme également de très beaux trésors de peinture et d’objets sacrés précieux. « Tu te rends compte, si tous les temples de Kyoto possèdent de tels objets, les trésors que cela représente ! » me fait remarquer mon guide. Oui, assurément, Kyoto est une belle exclusive qui cache bien ses petits secrets… c’est donc une vraie chance de pouvoir s’y immiscer, ne serait-ce que le temps d’une brève découverte ! Merci Clément !

* Note sur ma collaboration avec Vivre le Japon : Cela signifie que grâce à Vivre le Japon, je peux me déplacer facilement dans tout le Japon en train avec les Japan Rail Pass, partager en direct mon expérience grâce à un Pocket wifi et surtout rencontrer des « Travel angels » français qui me font découvrir leur ville au fur et à mesure de mon voyage. En contrepartie, j’écris un certain nombre d’articles que je choisis pour Vivre le Japon (je vous le signalerai à chaque fois). Je n’ai pas de contrainte éditoriale à part de parler du Japon et suis libre de mon itinéraire. Ceci est donc une collaboration et non un sponsoring qui remettrait en question ma liberté éditoriale.

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