JAPON / Ma passion pour les konbini et les « 100 yen-shops »

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Mise en garde : A toi le lecteur qui refuse l’assujettissement à la société de consommation, cet article risque de heurter ta sensibilité.

Tout est incroyablement pratique au Japon, accessible et bien pensé. C’est-à-dire, une fois qu’on a compris le système de transports à Tokyo. Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas encore quitté Tokyo. Je ne sais donc pas encore si je vais me retrouver avec la même incompréhension devant la machine à vendre les tickets de métro dans les autres villes. Nous verrons. Mais ce billet n’est absolument pas destiné à parler des transports (même s’ils mériteraient bien leur chapitre). Non, ici je veux parler de tout ce qu’on peut acheter pour pas cher à Tokyo.

Le paradis des consommateurs

Evidemment, tout me fait un peu penser à la Chine : ces immenses centres commerciaux, ces rues commerçantes où l’on est à moitié dedans-à moitié dehors, où l’on trouve absolument tout et n’importe quoi – on navigue entre la presse, le matériel électrique, les restaurants de rue, les chaussures, les vélos et j’en passe – mais il y a tout de même une différence bien marquée (en tout cas du peu que j’ai pu voir des 2 pays) : au Japon, on trouve tout autant de boutiques d’articles tout azimuts très bon marché (et absolument tous les produits) que de centres commerciaux remplis de marques de luxe et de produits « design » aux prix faramineux.

C’est qu’il y a un public pour tout, comme partout, mais c’est parfois le même public qui s’affaire au shopping dans ces deux types de magasins. Au Japon, on a l’air d’assumer qu’on peut aimer à la fois les bidules kawaii sans intérêt et les coques d’iPhone rigolotes extrêmement bon marché fabriquées en Chine par des enfants pour 30 centimes la journée… et les produits de luxe pour lesquels on vendrait un rein. Ici, on aime tout ce qui est nouveau, aussi. Et tout ce qui est nouveau, par définition sur notre marché, est cher. Exemple : tout le monde a un iPhone 6. Tout le monde. L’iPhone 5S, c’est has-been. D’ailleurs on ne peut quasiment plus acheter de coque autre que pour le dernière modèle.

Superettes et 100-yens shops : l’essentiel du quotidien, mais pas que

Mais je m’éloigne de mon sujet d’origine. Je voulais parler dans ce billet de la profusion de supérettes et de magasins à 100 yens dans Tokyo, profusion que j’adore car en combinant ces deux types de boutiques, on peut vivre complètement au jour le jour sans dépenser tant que ça (c’est-à-dire, si on s’en tient aux besoins quotidiens).

D’abord les superettes, aussi appelés convenience stores, parce qu’on y trouve tout ce dont on a besoin en nécessités du quotidien : alimentation (produits frais ou produits d’accompagnement de type sauce soja), presse, cosmétiques… Du 7-eleven au Lawson en passant par FamilyMart, ces superettes sont en fait des supermarchés à taille réduite : une taille très urbaine, en réalité, lorsqu’on connaît la densité urbaine et humaine à Tokyo. On ne peut néanmoins pas toujours en dire autant des « 100-yens shops ». Ceux-là ont des tailles complètement variables dans la mesure où ils ne vendent pas que des produits de première nécessité.

Une excellente école pour les touristes

Et lorsqu’on est touriste, il n’y a rien de plus dépaysant et amusant que de s’aventurer dans une superette pour se confronter au quotidien des locaux. Je trouve, personnellement, un immense plaisir à découvrir les denrées alimentaires dans les 7-eleven. J’adore en particulier les onigiri et on en trouve à absolument tous les parfums et assaisonnements et sauces possibles ! On trouve également toutes sortes de plats froids ou chauds, souvent des plats typiquement japonais (par exemple du porc pané au curry), mais également des salades.

Pour ma part, dès que je suis arrivée, ce fut la ruée vers les onigiri (c’est typiquement un mets qu’on prend à emporter car très facile à manger. Et je n’en ai jamais mangé d’aussi bons ! Mais j’ai aussi fait le plein de produits au thé matcha : gâteaux, bonbons, pancakes fourrés, préparation à base de poudre… oui, j’ai aussi une passion pour le thé matcha, ce thé vert réduit en poudre qu’on utilise pour la cérémonie du thé traditionnelle, mais aussi dans de nombreuses pâtisseries !

Dans les 100-yen shops, je ne dirais pas que l’école est la même. Ce sont plutôt des endroits où les touristes qui aiment les souvenirs où aiment s’immerger dans les clichés (mais aussi un peu la vrai vie, quand même) des locaux trouveront leur bonheur. 

Prenons ensuite l’enseigne Don Quijote, avec sa mascotte de petit Pingouin bleu, exemple fascinant et emblématique du 100-yen et discount shop (elle fait les deux, et exempte même des taxes – car oui, ici au Japon comme aux Etats-Unis, le prix affiché est souvent sans la taxe – les touristes peuvent bénéficier d’une exemption à partir d’un certain montant selon les boutiques). Don Quijote est le temple du discount kawaii, ce qui tient de la nature-même du goût pour les couleurs, le bigarré, le mignon des Japonais. Pour nous Occidentaux, c’est un labyrinthe multicolore et une tentation de tous les instants ! 

En bref, j’adore ces magasins, parce que je peux y trouver de tout et surtout plein de choses que je ne trouve pas si facilement en France, mais aussi parce qu’ils aiguisent facilement ma curiosité de touriste ! Ils me donnent aussi très envie de m’installer au Japon…

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