PEROU / Faut-il rejoindre Machu Picchu via Hidroelectrica ?

Cet article est destiné à tous les voyageurs qui veulent se rendre au Machu Picchu, incroyable cité inca perdue dans les montagnes péruviennes, et se demandent si ça vaut vraiment le coup de passer par Hidroelectrica en faisant 6 heures (minimum) de minibus sur une route qui menace de s’effondrer pour économiser des sous – économie non-négligeable vu que l’option train coûte minimum 80€ aller-retour alors que le minibus revient à moins de 20€.

Indice : j’en suis revenue vivante et sans regret (ou presque).

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Pour les détails pratiques sur l’itinéraire Cusco – Aguas Calientes/Machu Picchu via Hidroelectrica, RDV à la fin de cet article.

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>>> Les 15 choses à savoir avant d’aller au Machu Picchu <<<

La route de Cuzco à Hidroelectrica : en avant l’aventure !

La principale raison pour laquelle je recommande de préférer le minibus au train, c’est pour le paysage qu’on apprécie particulièrement depuis la fenêtre du véhicule. C’est quelque chose dont on ne peut pas faire l’expérience, assis sur les sièges en cuir des wagons Perurail, qui filent à travers la montagne et les tunnels.

Evidemment, la contrepartie, c’est que le trajet peut durer entre 6 et 10 heures en fonction de l’état de la route contre seulement 3 heures et des brouettes en train : les minibus sont tributaires des glissements de terrains et autres incidents pouvant survenir de façon intempestive en montagne, surtout en saison des pluies.

Bon, c’est aussi le moment où vous vivrez ce que certains voyageurs redoutent dans ces pays où les routes ne sont pas dans le meilleur état : l’impression que c’est dans ce virage, là, qui arrive en face, qu’on va mourir. Ce n’est pas un sentiment positif, j’en conviens, surtout pour ceux qui ont peur en voiture (mais alors dans ce cas, mon conseil serait tout de même de prendre le train). En revanche, cela vous donne le plaisir totalement idiot de pouvoir dire « je l’ai fait ! ». Bon, je suis un peu idiote, je prends parfois quelques risques et je suis bien obligée de le reconnaître pour cette fois.

Hidroelectrica – Aguas Calientes : le long de la voie ferrée

Le principe du trajet via Hidroelectrica, c’est qu’il se divise en deux parties distinctes : la route en minibus dans un premier temps, puis la marche le long de la voie ferrée jusqu’à Aguas Calientes – seul point d’accès à Machu Picchu – à pied. Cette balade sur surface caillouteuse nécessite à peu près 2h30. Ce que vous faites en réalité : vous contournez le Machu Picchu par le bas en suivant l’itinéraire du train et vous entrez dans Aguas Calientes comme dans un western : par la voie ferrée, entre les deux quais ! Je ne vais pas mentir : ç’a été ma partie préférée du trajet et la raison pour laquelle je n’aurais troqué pour rien au monde cet itinéraire contre celui en train.

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Sac sur le dos et provisions en main, marcher à la tombée du jour le long de la voie ferrée qui rallie Aguas Calientes est juste un passage magique. La puissance du fleuve qui se déversait à ma droite et les sons intenses de la jungle à ma gauche m’ont laissé un souvenir impérissable. On aurait presque pu se croire dans un film d’Indiana Jones ! On traverse des cascades sur des petits ponts de rails, on croise parfois des trains qui manquent de nous écraser, on emprunte des tunnels interdits aux piétons (si, c’est vrai). Mais c’est sans conteste le meilleur moment de l’excursion au Machu Picchu, après la visite du site elle-même (surtout qu’Aguas Calientes est une ville tout à fait horrible, de mon point de vue).

En train de préparer votre voyage au Pérou ?
>>> GUIDE COMPLET : Voyager & Manger au Pérou <<<

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La surprise de la balade entre fleuve et voie ferrée, c’est aussi les papillons, lorsque vous empruntez le sentier en journée : vous marcherez près d’eux, ils vous accompagneront tout au long de la promenade… Bref, un véritable enchantement !

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Le bémol de l’aventure par Hidroelectrica

Le véritable bémol, néanmoins, que je soulignerai dans cette option voiture et malgré la superbe expérience que ça a été, est le suivant : le Machu Picchu accueillant plus de 3000 visiteurs par jour, dont à peu près la moitié est véhiculée par minibus sur les routes de montagnes accidentées, ces routes subissent en fait bien plus de chocs et de vibrations qu’elles ne peuvent encaisser. Absolument pas solidifiées ou renforcées, elles deviennent plus dangereuses de jour en jour et les glissements de terrain visibles en témoignent. La question serait donc : faut-il en fait accepter de payer plus cher pour accéder au Machu Picchu en toute sécurité…?

…Ou plutôt, sachant que le Machu Picchu lui-même s’affaisse d’année en année – on menace de le fermer chaque année – tout comme les routes de montagne se délabrent sous le passage incessant des minibus, ne faudrait-il pas plutôt restreindre l’accès à ce site, au très grand risque pour le gouvernement de perdre de l’argent ? Car la cité perdue inca est une manne financière non-négligeable pour l’office du tourisme péruvien (3000 fois 140 soles ou près de 40 € par jour : vous imaginez ?).

En tant que voyageuse, je ne suis pas sans m’interroger à chaque fois que je me trouve face à cette situation : quel est l’avenir du patrimoine et de la culture face tourisme de masse ? Une question que je me suis aussi posée sur l’Isla del Sol en Bolivie. Et pour le moment, je reste avec ce genre de questionnement : est-ce que je préfère payer plus cher ? est-ce que je préfère ne pas y aller du tout ? est-ce que je préfère y aller à pieds en prenant trois jours, voire quatre ? Je ne parle même pas, dans le cas du Machu Picchu, du problème de la pollution que tous ces véhicules produisent dans la montagne et de ses conséquences sur la faune, en particulier sur les papillons. Chaque choix impliquera un sacrifice si l’on veut se responsabiliser, et nous n’aurons bientôt plus le choix…

Pour en savoir plus sur l’expérience Machu Picchu : 

>>> L’aventure Machu Picchu <<<

Détails pratiques pour se rendre de Cusco à Machu Picchu via Hidroelectrica : transport, hébergement et billet d’entrée

Option n°1 : tout acheter séparément (pas forcément plus intéressant)

1) Bookez votre transport dans l’une des agences à Cuzco (autour et sur la Plaza de Armas). Cela coûtera environ 80 soles, soit 20€, aller-retour. Assurez-vous bien que vous achetez l’aller-retour et non un aller simple à 55 soles.
2) Bookez un hébergement à Aguas Calientes au préalable, si vous craignez d’arriver un peu trop tard pour le faire sur place.

L’avantage : vous choisissez vous-mêmes où vous allez dormir, ce qui n’est pas le cas dans l’option n°2.

3) Achetez votre billet pour le Machu Picchu sur le site : http://machupicchu.fr/
4) Si vous le souhaitez, lorsque vous arriverez en haut du Machu Picchu, tôt le matin, il vous sera possible de vous intégrer à une visite guidée.

Option n°2 : Booker un tour (pas forcément moins intéressant)

Vous pouvez aussi acheter un tour complet qui vous prévoit l’ensemble : transport + hébergement + billet d’entrée + guide.

L’avantage : cela vous évite de tout faire séparément et in fine, vous gagnez du temps.

Voici la carte du lieu : d’Hidroelectrica à Aguas Calientes, vous suivez le fleuve / la voie ferrée.

Pour plus d’infos pratiques :

>>> Les 15 choses à savoir pour préparer votre excursion au Machu Picchu <<<

Voir aussi…

>>> Mes plus belles photos de Machu Picchu <<<

  1. Alexia Rakoto

    Bonjour, j’ai trouvé bien détaillées et pratiques vos informations. Je pense y aller en juillet avec ma famille.
    Une question svp, j’ai vu qu’il y a du monde dès 5h du matin pour la montée en bus vers le site de Machu picchu. Est-ce qu’il y en a moins vers 9h svp ? Quelle heure me conseillez-vous ? Merci d’avance

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